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Bons baisers de Cáceres !

Article paru sur LeMonde.fr le 18 avril 2011

18 Avril 2011 , Rédigé par Naxos Publié dans #Guide de survie Erasmus

(Le lien vers l'article original ici)

 

 

 

 

 PARTIR ÉTUDIER À L'ÉTRANGER : EN EUROPE C'EST DE PLUS EN PLUS FACILE

 

En cette semaine de vacances propice à la réflexion, je vous propose de faire le point sur les études à l’étranger en commençant par l’Europe où, avec le succès du programme européen Erasmus, les séjours d’études à l’étranger se généralisent.


Erasmus mode d’emploi

Dans le cadre du programme Erasmus, les étudiants de tous les établissements d’enseignement supérieur titulaires d’une charte Erasmus (y compris des lycées proposant des BTS) peuvent se rendre dans près de trente pays européens. Ils ne paient aucuns droits d’inscription supplémentaire et voient leur période prise en compte pour l’obtention de leur diplôme par le biais de crédits ECTS. Avec comme contrainte de ne pouvoir partir que dans les universités partenaires. Les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs ont, quant à elles, leurs propres programmes d’échanges.


 

En théorie, rien ne vous empêche de vous inscrire dès le bac dans n’importe quelle université étrangère. Mais, en pratique, vous serez d’autant mieux accueilli que vous aurez déjà fait vos preuves dans l’enseignement supérieur français. Ainsi, même si le programme européen Erasmus est théoriquement ouvert dès lors que vous avez effectué une année d’études dans l’enseignement supérieur, les universités donnent la préférence à ceux qui sont en première année de master – c’est leur dernière chance de partir – puis aux étudiants de troisième année de licence. On parle alors généralement de «undergraduate» (avant la licence) et de «postgraduate» (le master). On retrouve sensiblement le même schéma dans les grandes écoles. Les titulaires d’un BTS ou d’un DUT auront, quant à eux, du mal à faire reconnaître un niveau bac+2 peu répandu.


Erasmus en chiffres

En 2008-2009, avec 8,7 % de bénéficiaires supplémentaires dans toute l’Europe, le programme Eramus a eu le vent en poupe. Et parmi les quelque 200000 étudiants européens qui ont participé, les Français arrivent en tête, avec très précisément 28283 départs (études et stages), dépassant ainsi de peu les Allemands et les Espagnols et caracolant loin devant des Italiens (16000) et des Britanniques, qui atteignent tout juste les 10000 participants.

Quelques chiffres pour comprendre:

  • depuis 2003, le nombre de jeunes Français partant en Europe a augmenté de 35 %;
  • avec 41 % des effectifs, ce sont les sciences sociales, le commerce et le droit qui sont en tête des disciplines « exportatrices »;
  • la destination la plus prisée est l’Espagne (22,4 % des départs), devant le Royaume-Uni (18,7 %), l’Allemagne (12,1 %) et… la Suède, à égalité avec l’Italie (6,7 %).
  • les universités les plus européennes ne sont pas parisiennes, puisque Nantes (464 étudiants Erasmus) l’emporte devant Dijon, Lille II, l’Edhec et Rennes 1. Rapporté au nombre d’étudiants, c’est l’université de Savoie qui se place en tête, avec un taux de 2,64 % (209 départs pour 10983 étudiants), devant Grenoble-III et Lille-1.

Sérieux et bon niveau en langues requis

Pour être sûres de la motivation et de la maturité de ceux qui seront leurs porte-drapeau, les universités sélectionnent les candidats sur dossier. Le niveau en langues est alors déterminant. Dans le cadre d’un séjour Erasmus, c’est à l’université du pays choisi de déterminer si votre niveau est suffisant. Cela dit, alors que les universités britanniques demandent parfois de bons résultats aux tests, histoire d’écrémer les candidatures, les autres pays sont plus indulgents, notamment quand les cours sont dispensés en anglais.

Mais pour progresser encore faut-il avoir du temps sur place. Si, dans le cadre d’Erasmus, la durée des séjours peut théoriquement aller de trois mois à un an, une année est, selon tous les témoignages, la durée minimale pour progresser suffisamment.

Question destinations, alors que tout le monde rêve de parfaire son anglais, les places sont chères en Grande-Bretagne. Pour autant, ceux qui veulent absolument partir faire de l’anglais peuvent aussi en Irlande et, de plus en plus, dans les pays scandinaves, pour lesquels les demandent explosent.

Dans tous les cas, renseignez-vous bien avant sur la qualité des universités partenaires – vérifiez les labels qu’elles possèdent ou pas – que vous visez et sur ses programmes d’échange.


Pensez aux bourses et autres aides

Les bourses européennes Erasmus sont dites d’«incitation» et ne couvrent en aucun cas tous vos frais de déplacement et de logement puisqu’elles sont plafonnées à environ 190 euros par mois. Attention à bien gérer votre budget car elles sont versées en une seule fois au début du séjour. Leur principal avantage est en fait de vous dispenser des frais de scolarité du pays d’accueil.

Un complément peut vous être accordé par votre conseil régional (jusqu’à 450 euros par mois dans les régions les plus généreuses), votre université, voire votre conseil général (celui du Nord propose ainsi un complément de 91 euros par mois sur critères sociaux).

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